jeudi 31 mars 2011

Le Grand Tremblement de terre du Kantô - Akira Yoshimura



Voilà un livre très particulier. Je ne sais plus ce qui me l'avait fait noté. Quelques jours après le tremblement de terre du Japon, je le trouve en librairie. J'ai d'abord été très surprise par la couverture et puis je me suis dit que c'était bien le moment pour le lire. Ce ne fut pas une lecture facile et j'ai mis un temps pas possible à le finir (ma semaine de dingue au boulot n'a pas aidé c'est sur !).

Le 1er septembre 1923 a eu lieu un terrible tremblement de terre qui a détruit Tôkyô et Yokohama. Contrairement à ce que je pensais, il ne s'agit pas d'un livre romancé sur cette tragédie mais d'un véritable documentaire. Toutes les précisions concernant le nombre de bâtiments détruits dans tel ou tel quartier, ainsi que le nombre de victimes ont donc été bien trop détaillées pour moi. Elles ont bien sur leur importance et leur détail est impressionnant, mais pour moi, trop de chiffres tue le chiffre ! Et de toute façon je suis juste incapable d'imaginer 200 000 victimes ou 40 000 cadavres dans un parc. Mon cerveau fait un blocage.

Pour autant le reste de ce documentaire fut très intéressant. L'auteur prend le temps de nous expliquer la situation de l'époque au Japon notamment les connaissances débutantes en sismologie et les conflits qui opposa les spécialistes. Il détaille parfaitement les événements du 1er septembre et les répliques qui ont suivi. Les conséquences immédiates du séisme sont bien expliquées et font froid dans le dos. Principalement le feu à Tôkyô et Yokohama qui a fait bien plus de victimes que le séisme lui-même. Le tremblement de terre s'est produit à 11H58, au moment où les familles et les restaurants s'affairaient en cuisine. Paniqués par les secousses qui durèrent 2 à 3 minutes, chacun s'enfuit des maisons, laissant les foyers allumés. Le feu s'est alors facilement propagé aidé par les constructions en bois, les canalisations d'eau détruites, les rues encombrées de gravats qui empêchent la circulation des quelques véhicules encore en état de rouler, et surtout la population affolée qui emporta tout ce qu'elle pouvait sur son dos ou dans des charrettes. L'auteur décrit avec minutie cette étape de la catastrophe, la population réfugiée dans les parcs, les flammèches qui s'embrasent au contact des charrettes ou des vêtements, la chaleur implacable, les déflagrations, les boules de feu même qui jaillirent, et les nombreuses noyades qui suivirent lorsque les foules se jetèrent dans les lacs ou ruisseaux pour tenter d'éviter le feu. Toute cette partie est documentée de récits de survivants qui permettent de comprendre (autant que possible) l'horreur qu'ils ont vécu.

Mais le carnage ne s'arrête pas là. Après la fureur des éléments naturels, c'est à la peur des hommes qu'il a fallu faire face. Or à l'époque, le Japon a annexé la Corée. Beaucoup de Coréens vivent au Japon pour y trouver du travail mais les relations entre Coréens et Japonais sont tendues. De plus le Japon fait face à une contestation communiste. Les hommes qui défendent ces thèses sont considérés comme de dangereux perturbateurs. Au moment du tremblement de terre, certains hommes se sont regroupés pour voler dans les maisons les denrées alimentaires mais aussi les bijoux et l'argent. Ils pillaient, violaient et semaient la terreur parmi la population. La rumeur enfla qu'il s'agissait de groupe de Coréens et d'anarchistes communistes décidés à profiter des troubles du séisme pour renverser le pouvoir ou se venger de la population. La rumeur prit de telle proportion que des milices se créèrent. Très violentes, elles contrôlaient chaque personne. Si l'un d'eux avait le malheur d'avoir un accent (même un japonais de la campagne) il était battu à mort. Il y eut des massacres de Coréens et même de Japonais durant les jours qui suivirent le séisme. Aki Shimazaki y fait d'ailleurs référence dans son roman Tsubame.

Pour finir, l'auteur nous explique les problématiques liés à la gestion de la crise : état sanitaire des zones accueillant les réfugiés, épidémie, difficulté pour remettre en route les services publics de la ville, reconstruction...

Ce livre est donc très bien documenté. Il présente une image de cette catastrophe de façon neutre : pas d'apitoiement ou larmoiement, des faits, des témoignages, des rapports de police. Une façon qui permet de lire l'impossible.

Cette lecture participe au challenge In the mood for Japan organisé par Choco.


mardi 29 mars 2011

Kyôto - Yasunari Kawabata



Voilà un roman pour lequel je suis complétement passée à coté ! Ecrit en 1962, j'avais pourtant l'impression d'être en 1900 tellement les traditions sont ancrées dans ce récit. Il est question d'une jeune fille, Chieko, qui a été adoptée et qui découvre par hasard qu'elle avait une soeur jumelle encore en vie. Naeko a été adoptée par une famille vivant dans les montagnes. Chieko étant une fille de la ville, elles ont donc été élevées de manière différente et vivent dans un milieu opposé.

J'ai fini par lire en diagonale tellement je trouvais peu d'intérêt à ma lecture. Il s'agit là d'un texte qui m'a paru sans émotion, trop pudique finalement qu'il en devient aseptisé. Je ne le recommande donc qu'aux puristes des auteurs japonais traditionnels !

Et vu, qu'à la fin je ne lisais qu'une ligne par ci par là, je ne le compte pas dans le challenge de Choco.

lundi 28 mars 2011

Happy Marriage ?! Tome 4 - Maki Enjoji



HiiiHiii !! Et voilà, après le tome 3, le tome 4 est enfin sorti !! (Admirez la logique ! :p)

Que vous dire, que vous dire ?? Je ne sais pas, j'ai à nouveau dévoré ce volume le coeur battant et le sourire aux lèvres ! Je crois bien que tout est dit là !

Bon j'avoue, j'ai bien eu une petite frayeur à la fin... j'ai bien cru que c'était la fin de la série ! Mais je suis rassurée : un cinquième tome est déjà sorti au Japon et la série est toujours en cours !

Yeapha !!

vendredi 25 mars 2011

Inauguration...


C'est un nouveau concept... j'inaugure mes congés par un petit tour (1 heure !!) chez cultura ! Et sans culpabilité... enfin presque pas ! Bon à la base, j' y allais surtout pour dénicher "La vie (pas) très cool de Carrie Pilby" pour une lecture en mode hystérie avec Cécile et Pimpi... ba croyez le (ou pas...) c'est la... 4ème librairie que j'écume et impossible de le dénicher ! La bougresse me résiste ! Je vais donc opter pour mamazone !

J'ai tenté de résister aux rayons poche pour faire plaisir à ma super binomette, alors j'ai filé au rayon jeunesse pour mon neveu et nièce. Pour une fois, Ô joie !!, j'ai trouvé un livre parfait pour le p'tit mec en devenir qu'est mon neveu et qui ne jure que par les tracteurs, camion et autre voiture ! Et pour satisfaire leur taré de tante apicultrice, un p'tit livre tout meugnon avec des p'tites bêtes (dont une abeille bien sur, qui fait copine avec un papillon !) Pour ma nièce, j'ai plein de livres sur les princesses en attente chez moi... oui j'ai une PAL pour ma nièce et mon neveu en fait ! Je suis grave atteinte ! ;o)


Bon sauf que pas de bol, pour arriver au rayon jeunesse, le rayon manga m'est tombé dessus ! Et là, le déclic !! Oui je sais, j'ai été super longue à la détente, mais la semaine a été dure ! Et si ce rayon ne m'avait pas agressé, j'aurais même pu ne pas y penser... j'aurais pesté vous pensez bien... Et là, vous vous demandez de quoi que je cause... je suis sure que certaine auront suivi... Hiiihiiii, c'était la sortie hier d'Happy Marriage 4 !! ;o) Et hop, dans le panier (enfin dans les bras, dans ces lieux de perdition, je n'ose jamais me munir d'un panier !) Et puis bon... une semaine de congés sans partir... ça se prépare tout de même ! Alors j'ai embarqué aussi les tomes 5 et 6 de Highschool of the Dead, histoire de continuer ma percée chez les zombies !


Jusque là, ça allait... j'avais passé les rayons les plus tentateurs, je me suis relâchée et paf ! V'la qu'au détour d'une allée, un stand sournois présente quelques poches... dont la suite de la série Les Hathaway de Lisa Kleypas dont j'avais déjà lu le tome 1... et franchement, c'est une lecture toute trouvée pour les vacances ! Et puis je me suis laissée tenter par "Le soleil des Scorta" de Laurent Gaudé... pour voir !


Et puis alors ensuite, c'est parti en sucette ! ;o) J'ai craqué pour deux trucs complètement futiles qui m'ont fait envie (marketing, marketing quand tu nous tiens !) Une p'tite boite en métal... à la base pour du thé. Moi j'ai décidé avant même de l'acheter qu'elle me servirait de boîte à gâteaux !


Parce que maintenant j'achète souvent des biscuits secs dans les magasins bio, au détail, et donc il me fallait une boite pour les stocker... Alors actuellement, elle est juste... comme vous pouvez le voir, un cookie dépasse... inutile de vous expliquer comment je vais régler le problème !! Juste pour vous faire envie : en-dessous des cookies aux pépites de chocolat, il y a des rochers coco et des speculoos... huhu, j'adore déjà cette boîte !!


Et puis bon, au point où j'en étais... j'ai craqué pour ce petit sac flashi avec un slogan que j'ai déjà tellement répété ou pensé... je ne pouvais juste pas passé à coté !



La couleur est plus proche de cette deuxième photo !

dimanche 20 mars 2011

Bulletin de santé de l'abeille # 6 : En avant le printemps !



C'est la veille du printemps mais le temps ensoleillé dont je profite aujourd'hui était idéal pour préparer mes ruches ! A l'approche des beaux jours et de la période des essaims, je compte bien en récupérer un, manière de peupler l'une de mes ruches restée vide l'année dernière ! Avant qu'elle soit habitée de gentilles usines à miel sur pattes (!) j'en ai profité pour l'imperméabiliser un peu plus. Une des techniques naturelles est aussi une des plus simples et demande peu de matériels : j'ai donc opté pour l'huile de lin chaude à laquelle j'ai rajouté de la cire. J'ai eu la flemme de chercher les proportions alors j'ai fait abisto de nas !

L'huile de lin est assez foncé... c'est joli ! Pimpi, j'ai pensé à toi, on aurait dit du sirop d'érable ! Vu que j'ai été assez maligne pour le mettre dans le même pot que mon sirop j'ai pas intérêt à les confondre maintenant !


Voilà, maintenant ma ruche est badigeonnée (j'ai la main lourde) et y a plus qu'à attendre que ça sèche ! Tant qu'à y être, j'en ai profité pour badigeonner aussi la vieille table en bois de notre terrasse... ça lui fera pas de mal !

Ba vous savez quoi ? Ca fait du bien une petite activité manuelle, avec le beau temps et les oiseaux qui chantent... c'est parfait pour se vider la tête !

jeudi 17 mars 2011

Hudson River - Joyce Carol Oates



Quel étrange roman... Alors que je suis dans une période où j'ai envie de littérature adulte et de "pavé", je me suis jetée avec enthousiasme sur ce livre (une partie de mon enthousiasme tenant aussi au fait de pouvoir enfin le supprimer de ma PAL !). J'avoue qu'au début... j'ai été déçue, trés ! Je voulais retrouver la plume acide d'Oates, celle qui me fait frémir de peur, de dégoût, de curiosité malsaine, et là point de tout ça ! Nous avons un gentil Adam Berendt, personnage de la riche banlieue américaine qu'est Salthill-On-Hudson, un peu mystérieux, parfois loufoque mais aimé de tous. Sauf que voilà, Adam est mort. Il a fait une crise cardiaque en sauvant une petite fille de la noyade... paraît que c'est tout lui...

Et cet évènement va bouleverser la petite vie réglée et bourgeoise des habitants de Salthill. Vous imaginez Desperated House's Wifes ? Bienvenue dans la version encore plus névrosée de Joyce Carol Oates ! Il m'aura fallu du temps, mais j'ai fini par apprécier ma lecture. A partir du moment où j'ai accepté que la folie serait entourée de politesse, j'ai fini par m'attacher à la multitude de personnages qui tournent autour d'Adam, ce cher Adam...

J'ai pesté contre certains hommes, j'ai vu avant eux comme ils étaient ridicules, je n'ai pas regreté leurs fins... j'ai pesté aussi contre certaines femmes, qui agissaient de façon hystériques, complétement névrosées, responsables de leurs malheures et pourtant tellement incomprise dans leur manque d'amour ! Bienvenu dans une ville américaine riche et bourgoise où le jardin doit être entretenu, où votre tenue révèle votre état, où chacun s'observe "par amitié".

Une lecture en demi-teinte car le début est un peu longuet, certains passages m'ont paru répétitifs et lourds, notamment les gérémiades diverses et variées de tout ce joli monde ! Et une fin presque trop heureuse... sauf pour le passage des chiens (ceux et celles qui l'ont lu comprendront !) qui m'a régalé !

Une lecture qui participe au challenge Oates organisé par Georges !


mardi 15 mars 2011

Darling Jim - Christian Mork



Avant toute chose, je tiens à remercier Bladelor de m'avoir donné envie de noter ce roman dans ma LAL et Syl de me l'avoir offert lors du Swap Xmas Men ! Et maintenant que le plus simple est fait, comment vais-je pouvoir vous parler de ce livre ? Comment vous décrire l'ambiance qui le hante et les émotions complexes qui m'ont affectées ? D'autant que je ne voudrais pas trop en dire pour vous garder le mystère intacte ! Difficile aussi de classer ce roman... on surfe sur le polar noir et le fantastique, saupoudré de quelques touches poétiques.

Dans une petite ville calme d'Irlande, une maison est déclarée hantée depuis les sombre évènements qui s'y sont produits. Trois femmes ont été retrouvées mortes : une tante et ses deux nièces. La première avait visiblement séquestré les deux autres, les empoisonnant chaque jour avec de la mort aux rats. Dans une tentative de fuite, les soeurs ont attaqué leur tante qui s'est défendu. Il ne reste que 3 cadavres et les traces d'une quatrième personne, séquestrée elle aussi, mais ayant réussi à s'échapper. Face à ce noeud de questions sordides, les policiers classent rapidement l'affaire. Mais un jeune postier, passionné de dessins et de bd, retrouve par hasard, le journal intime de l'une de ses soeurs : Fiona, aînée.

De cahiers en cahiers, de cimetière en cimetière, il tient bien le fil, décidé à défaire la pelotte jusqu'au bout. Et moi pendant ce temps, je résiste ! Le cahier de Fiona aura été pour moi le plus difficile, le plus ambivalent, je voulais en savoir plus et j'avais peur de ce que j'allais découvrir ! Les relations entre les soeurs et leur tante, l'arrivée de cet homme, Jim, ce conteur ou seanchai qui parle de loup, de morts et d'amour, qui séduit toutes les femmes tandis que certains morts deviennent suspectes... Fiona ne déroge pas à la règle. Comme les autres, elle est follement séduite, elle remet tout en question pour une nuit avec cet homme, elle devine à quel point il est dangereux, elle devine qu'elle doit s'en méfier et pourtant elle se brule les ailes.

C'est son récit qui m'a le plus angoissé. Contrairement à elle, je n'ai pas été séduite par Jim, je n'ai vu que le loup, le danger qu'il représentait, je voulais qu'elle séloigne mais elle ne m'écoutait pas ! Le deuxième cahier me correspondait plus. La soeur cadette Roisin garde les pieds sur terre ! Elle se méfie dès le début de Jim, elle est imunisée contre son pouvoir, et d'une certaine façon, je me suis sentie plus proche d'elle. Son récit a calmé mes angoisses. L'ennemi était maintenant identifié... rester à savoir ce qu'elles feraient, et comment elles se retrouveraient séquestrées par leur tante...

Un roman prenant donc qui ne manque pas d'attrait. Personnellement, j'ai été légèrement déçue par la fin. Pas tellement par le dénouement mais plutôt par le fait que le pression retombe doucement comme un soufflet. J'aurais aimé être dans cet état de stress jusqu'au bout. Malheureusement, après lecture des deux cahiers, la suite s'essoufle. Mais ça reste vraiment un très bon roman, original et prenant !

dimanche 13 mars 2011

Bulletin de santé de l'abeille # 5... et blabla !



Ma chère bé... saute donc les quelques lignes et photos qui suivent !

Pour les autres... avant de vous raconter à quel point mes abeilles sont en pleine forme, quelques petites photos de ma pause repas vendredi après une matinée bien énervante !! Heureusement il faisait encore beau à ce jour là, j'ai donc profité de la Garonne et de mon remontant le plus utilisé en ce moment : le chocolat !


Comme vous le voyez sur la première photo, je suis en pleine lecture de Hudson River d'Oates... et je suis un peu déçue... je ne retrouve pas son acidité habituelle et que j'aime tant !

J'ai eu l'occasion de passer en librairie aussi et j'ai été très sage puisque je n'ai pris qu'une bd et un manga ! Exceptionnel j'vous dit ! ;o)


Et maintenant... passons aux nouvelles que vous attendiez toutes et qui se faisaient rare en ce moment (hiver oblige !) mes petites chouchoutes, usine à miel sur pattes et ailes sont en pleine forme !! J'ai testé pour vous l'aiguillon de l'une d'elles ! Ca y est, je suis une vraie apicultrice, je me suis faites piquer par une de mes abeilles ! (moi qui les trouvais trop douces jusque là !)

Donc aujourd'hui, on s'est rendu au rucher armé de l'appareil photo (je vous montrerais ça plus tard d'ailleurs, j'ai même pas vu ce que ça donnait !). Notre première erreur c'est d'avoir été voir ma jument avant. J'ai beau savoir que les abeilles n'aiment pas l'odeur des chevaux, j'ai préféré y aller avant... mais comme elle commence à perdre le poil (printemps) j'ai passé un p'tit moment à la brosser... et j'ai du m'imprégner de son odeur.

Arrivée au rucher, je constate avec euphorie (si si, à ce point !) que la haie dans laquelle j'ai placé ma ruche a commencé à fleurir. Quelques abeilles étaient déjà occupées à butiner malgré le temps peu ensoleillé. Elles ont donc un garde manger conséquent aux portes de leur maison ! D'ailleurs à l'entrée de la ruche, il y avait forte activité. J'ai eu alors une petite pensée (prédiction ?) : avec mon odeur chevaline et le fait qu'elles étaient très excitées par le garde manger en développement, il valait peut-être mieux pas que je traîne trop dans les parages... mais bon je dois être croisée avec un mulet (du coté de mon père d'ailleurs !) puisque je me suis accroupie à un ou deux mètres de la ruche pour observer.

Au bout de quelques minutes, j'ai senti une abeille venir me tapoter à plusieurs reprises sur le crâne. J'ai reculé rapidement et elle a fini par me laisser. Et là, j'ai commis ma deuxième erreur. N'écoutant rien du signal de celle qui était visiblement une gardienne, je me suis repostée au même endroit... elle est bien sûr revenue une ou deux minutes plus tard. Sauf que là, elle s'est coincée dans mes cheveux, pourtant attachés. J'ai essayé de la sortir de là, mais ses efforts et les miens n'ont eu pour résultat que de la coincer un peu plus dans mes cheveux... ce qui devait arriver arriva et j'ai très rapidement senti la piqûre sur mon crâne... je me suis dit : "bon ça s'est fait, elle devrait mourir maintenant"... sauf que leur mort après piqûre n'est pas immédiate et qu'elle a donc continué à battre des ailes dans mes cheveux.

Et je vous avoue que le bruit d'une abeille aussi près de votre oreille et pendant longtemps, vous avez l'impression d'avoir 4 ou 5 abeilles sur vous ! Entre ça et la douleur, j'ai eu ma p'tite minute de panique, secouant la tête en avant, la main fouillant dans mes cheveux à la recherche de cette abeille, préférant me faire piquer les doigts à condition de la sortir de là ! Et comme mes efforts étaient toujours sans résultat, me voilà à courir dans le champs, la tête toujours en bas, sautant à droite, à gauche... La tehon ! Finalement, je me suis avouée vaincue et j'ai appelé mon homme au secours ! Qui avec un couteau, à réussi à décoincer cette pauvre abeille de là, qui a du aller mourir dans un coin... et moi je suis rentrée au calme ! ;o)

Voilà donc ma première piqûre en tant qu'apicultrice (ma vraie première piqûre date de l'époque où je jouais encore à la corde à sauté... il y a prescription !) Comme on dit, c'est le métier qui rentre... et cette petite journée m'aura appris 3 règles importantes :
  • Ne pas aller voir les abeilles après ma jument !
  • Porter une casquette !
  • Ne pas négliger les avertissements d'une gardienne ! ;o)
Et voilà les photos des plus belles !! ;o)







Les petites bouloches orange accrochées à leurs pattes, sont les pelotes de pollen qu'elles butinent sur les fleurs !

mercredi 9 mars 2011

La Couturière - Frances de Pontes Peebles



Emilia et Luzia sont deux soeurs vivant au début du siècle dans l'arrière pays du Brésil. Elles sont orphelines et éduquées par leur tante qui leur apprend le métier de couturière. Si Emilia, l'aînée, rêve du grand amour et des jolies robes à la mode que lui interdit de coudre sa tante, Luzia est plus terre à terre. Suite à une chute dans son enfance, son bras est tordu. Depuis elle est surnommée Victrola par tout le village, du nom de cet instrument qui emet de la musique et dont l'aiguille maintenue par un bras désarticulé lit les disques. Elle subit les vexations des enfants et les colibets des femmes. Elle est vouée à rester célibataire car aucun homme ne voudrait se marier avec une femme comme elle. Elle n'a pas d'avenir. Quant à Emilia, elle rêve d'un avenir qui semble inaccessible.

Pourtant chacune aura un destin incroyable. Appartenant à des camps opposés, elles auront pourtant un avenir qui peut paraître semblable à bien des égards. Alternant les chapitres avec l'une, puis l'autre soeur, nous découvrons le Brésil du début du siècle, les colonels de l'arrière-pays qui gouvernent gens et bêtes, les cangaceiros, ces terribles bandits qui sillonnent la caatinga, véritable désert, arride, poussièreux et inhospitalier à la saison sèche, luxurieux lorsque la saison des pluies s'abbat. Nous vivons aussi les heures sanglantes de la révolution et les carnavals au bord de la côte.

C'est l'occasion de s'immisser dans un monde où l'on vit avec un peu de farine de manioc, de viande séchée et de haricot à la belle saison. Où les femmes ne sont rien, où leurs taches sont inombrables. Où les règles et les croyances envers les saints sont respectées par tous.

De la plaine arride de la caatinga à l'exubérance des riches familles sur la côte, j'ai aimé suivre ses deux soeurs qui resteront unies par le souvenir, qui forgeront chacune leur avenir, en suivant des chemins différents...

Un seul regret : une petite coquille dans la traduction et l'inversion des prénoms des soeurs à deux reprises... pas bien grave mais je ne peux m'empêcher de pester au moment de la lecture.

Pour autant c'est bien sur un livre formidable que je conseille à toutes celles (et ceux !) qui souhaitent se plonger dans l'histoire de deux femmes, dans l'histoire du Brésil, dans une histoire teintée de pudeur, le tout en 850 pages !

samedi 5 mars 2011

Lycée out - Claire Loup



J'ai noté ce roman suite à l'avis de Syl. Avant ça, je ne l'avais jamais remarqué ! En ce moment pourtant, je ne suis pas trop tentée par les lectures jeunesse, mais hier j'ai eu besoin d'une lecture facile et rapide, un p'tit truc entraînant, pas prise de tête, qui m'occuperait quelques heures avant de démarrer mon prochain pavé !

Emma n'est pas la coqueluche du lycée et pourtant elle sort avec Hugo, THE bo-gosse, celui pour qui toutes les autres ont la tête qui tourne. Mais voilà... juste avant leur rentrée en terminale, Hugo rompt avec une carte postale... carte postale qui représente des petits coeurs et des dauphins... très digne ! Et surtout, il rompt pour sortir avec Aude, LA coqueluche du lycée elle ! C'est l'affront ultime pour Emma... qui décide que ce geste ne peut rester impuni ! Et voilà que pour assouvir sa petite vengeance, elle se transforme en Napoléonnienne de l'Amour et créer un journal du lycée officieux et complètement interdit !

Ses premiers articles attirent l'attention de Benjamin... et attirer l'attention de Benjamin c'est pas rien ! Lui le lycée, il y va rarement ! Il passe ses nuits dans des fêtes, à boire, à fumer... le matin il a pas trop la tête à se rendre en cours. Depuis que sa mère est morte, il vit seul. Son père se contente de payer tout ses frais. Alors il a la belle vie... mais il s'enfonce.

Intrigué par cette Napoléonnienne qui n'a pas sa langue dans sa poche, il lui envoie un message signé Don Juan. Et c'est le début d'une correspondance secrète entre Don Juan et la Napoléonnienne... la guerrière et l'homme perdue... c'est le jeu du chat et de la souris !

C'est une lecture très entraînante, les personnages sont attachants, l'écriture est fluide... bon... on est un peu dans le monde des bisounours mais c'est un livre fait pour rêver, une opportunité pour les ado de croire qu'ils peuvent avoir une vie plus excitante que la routine du lycée, je l'ai rêvé moi aussi et c'est une lecture qui rentre bien dans ce cadre !

jeudi 3 mars 2011

Les Déferlantes - Claudie Gallay



Comment vous parlez de ce roman ? Il ne s'agit pas réellement d'un coup de coeur et pourtant c'est un livre qui marque. C'est peut-être un coup de coeur en fait.

Comment vous le raconter ? Il y a bien une histoire, certes... mais quelle importance que cette histoire ? Ce qui est beau, ce qui vous marque, c'est cette ambiance. J'ai vécu ce livre. Il a déteint sur moi, sur ma façon de penser, d'agir, de réagir... je me traînais, le temps était gris, pluvieux, il allait bien avec mon humeur. J'ai eu envie de revoir la Bretagne, j'ai eu envie d'embruns, de vent, de pluie...

Dans ce livre, il y a des vieux, des vieilles, des haines séculaires, des histoires de village, la mer aussi qui donne et qui emporte, des bateaux, des oiseaux, des cormorans surtout, des vieux pulls informes, des feux de cheminée, des petits verres d'alcool fort, des soupes, des crevettes, des bêtes de tout poils... Il y a les landes, la plage, le bistrot, des vieilles maisons fermées, des chats...

Il y a les souvenirs aussi, la douleur, le manque, les larmes... et puis l'oublie.

Je veux partir vivre dans un phare, recluse, avec la mer et les cormorans pour seuls compagnons... et un chat quand même...

"- C'est son rêve et les gens qui ont des rêves ne risquent pas grand chose.
- Et ceux qui n'en ont pas, ils risquent quoi ?
- Je ne sais pas... mais c'est moins facile pour eux."

"Le manque de toi, je l'ai eu. Je ne l'avais plus. J'aurais voulu l'avoir toujours. C'est ce manque qui me manquait, mais ce manque, ce n'était déjà plus toi."

"Le temps faisait son massacre. Insidieusement. Déjà je ne pleurais plus."

Une lecture qui rentre dans le cadre du Challenge Coup de coeur de la blogosphère organisé par Théoma !


mardi 1 mars 2011

Défi !

Mon frère m'a lancé un défi le week-end dernier... je vous explique !
En principe il est plutôt amateur de BD : Astérix... ce genre là... Récemment il a relu un livre de Nicole de Buron et il a beaucoup aimé... il l'a lu en 4 jours... un record !

Bref, maintenant il me demande de lui conseiller des livres drôles... heuu... comment dire... des livres drôles j'en ai pas plein les rayons !
Alors si vous avez des titres à me conseiller, je suis toute ouïe (en plus c'est son anniversaire dans 5 jours et j'ai pas d'idée de cadeaux !! bouuhouuu)